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Un "été indien" est-il encore possible ?

Qu'est ce qu'un été indien ?

L'expression "été indien" (ou "été des indiens" au Québec) est apparue à la fin du 18ème siècle en Pennsylvanie aux États-Unis. Ce terme définit une période de temps très doux se produisant durant automne (octobre ou novembre) se produisant après les premières sensations de froid sur ces régions, c'est à dire les premières gelées et/ou les premiers flocons.

 

L'été indien est en effet typique du climat de l'Amérique du Nord, dont les vastes étendues terrestres permettent aux premières descentes polaires d'apporter les premières coulées froides hivernales dès l'automne. Lorsque ces coulées froides s'étendent sur l'Ouest et le Centre du continent Nord américain, de l'air très doux, parfois même assez chaud peut être propulsé à l'avant de celles-ci par effet de vases communicants vers le Nord-Est des États-Unis et l'Est du Canada.

Schéma d'une situation typique d'été indien en Amérique du Nord - via MétéoMédia

 

Ce type de situation engendre de brusques remontées de températures en plein automne sur les régions citées précédemment avec un thermomètre pouvant parfois gagner plus de 15°C en seulement 24 à 48h, apportant donc aux habitants un ressenti printanier voire même assez estival au beau milieu de l'automne.

Exemple d'une situation d'important redoux à Montréal en octobre 2020 – Via infoclimat.fr

 

Si ce terme est donc d'origine américaine et représente une situation typique de la région, il est également régulièrement utilisé en Europe lorsque des périodes de douceur/chaleur sont observées entre les mois d'octobre et de novembre, même si ceux-ci ne sont pas accompagnés de contrastes de températures aussi importants que sur le Nord de l'Amérique.

 

Sur notre continent, l'influence océanique limite en effet grandement ces importantes variations de températures mais cela n'empêche pas que des périodes très douces voire assez chaudes soient observées en plein automne. En général, ce type de situation se rencontre lorsqu'une dépression vient s'isoler sur le proche Atlantique, entraînant des remontées d'air très doux voire chaud du Nord de l'Afrique vers la France, le même type de situation qui engendre des coups de chaleur marqués durant l'été.

Situation favorable à des pics de douceur/chaleur en automne sur la France – Météo-Villes

 

A-t-on une chance de connaître de tels épisodes dans les prochains jours ?

Depuis le début du mois de septembre et donc le début de l'automne météorologique, la France n'a pas vraiment connu d'épisode d'été prolongé. En effet, c'est au contraire la fraîcheur qui a dominé durant le mois de septembre, celui-ci observant même des températures moyennes situées sous les normales de la période 1991-2020.

Évolution de l'indicateur thermique en France depuis le 31 août 2024 – Via infoclimat.fr

 

Les quelques épisodes de relative douceur se sont montrés bien trop courts et surtout trop peu marqués pour véritablement apporter un ressenti plus estival sur notre pays, la faute à un flux à dominante Ouest/Nord-Ouest apportant au contraire des masses d'air régulièrement fraîches sur notre pays.

Ce type de temps persiste en ce début octobre avec une fraîcheur se montrant de nouveau marquée pour la période sur la totalité du pays. Néanmoins, les températures se montreront plus fluctuantes dans les prochains jours avec des épisodes de douceur temporaire attendus jusqu'en milieu de semaine prochaine, le seuil de chaleur pourrait même être temporairement atteint voire dépassé sur le Sud du pays.

Animation des températures à 850 hPa sur l'Europe du 4 au 12 octobre 2024 – Modèle GFS via WX CHARTS

 

Toutefois, cette douceur devrait rester très temporaire, trop pour la qualifier d'été indien. La fraîcheur pourrait d'ailleurs de nouveau s'imposer pour la fin de semaine avec la bascule du flux au Nord-Ouest sur notre pays, une situation qui se répète sans cesse depuis maintenant plusieurs semaines.

 

La suite du mois d'octobre pourrait d'ailleurs rester dans la même lancée. Les prévisions à long terme n'envisagent en effet pas d'anomalie douce généralisée sur notre pays jusqu'à la fin du mois et même jusqu'à la fin de la première décade du mois de novembre.

Anomalies de températures sur l'Europe jusqu'à la fin de la première décade de novembre – via ECMWF

 

L'été indien ne semble donc pour le moment pas d'actualité cette année sur la France. Si quelques périodes de douceur pourraient être observées dans les prochaines semaines, celles-ci devraient rester trop temporaires pour véritablement retrouver des sensations estivales en plein milieu de l'automne. Au contraire, c'est même la fraîcheur qui pourrait continuer de dominer jusqu'au mois de novembre, de façon similaire à ce que nous connaissons depuis la fin de l'été.

 

Des exemples dans un passé récent ?

Il ne convient pas de remonter bien loin pour retrouver des sensations très douces et même chaudes en plein automne sur la France.

 

Un automne 2023 « estival »

L'année dernière, le mois d'octobre s'était montré très estival sur la majorité de la France avec deux vagues de chaleur successives entre le 25 septembre et le 2 octobre et entre le 7 et le 13 octobre 2023. De nombreux records mensuels de chaleur avaient ainsi été battus durant ces périodes à travers le pays et le mois d'octobre fut l'un des plus chauds jamais enregistrés en France.


Records de chaleur mensuels sur la France le 9 octobre 2023 – via Keraunos.org

 

A partir de la mi-octobre, le temps était devenu très agité avec la reprise du flux océanique sur notre pays, toutefois, ce temps agité ne fut pas accompagné de fraîcheur avec des températures restant régulièrement au-dessus des normales jusqu'à la fin du mois de novembre.

Évolution de l'indicateur thermique national du 1er septembre au 30 novembre 2023 – Via infoclimat.fr

 

Automne 2022 : mais où est passé la fraîcheur ?

L'automne 2022 s'était également montré exceptionnellement doux et même chaud sur notre pays, une véritable continuité de l'été. Le mois d'octobre fut en effet le plus chaud jamais enregistré en France avec une anomalie de température atteignant +3,5°C par rapport à la moyenne 1991-2020, la faute à des flux de Sud/Sud-Ouest récurrents apportant des épisodes de douceur/chaleur tardifs successifs.
 

La plage d'Anglet (64) sous 31°C le 18 octobre 2022 ! – webcam Viewsurf


Ceux-ci avaient en plus suivi une période de fraîcheur assez précoce et durable à la fin du mois de septembre, rappelant temporairement que l'automne s'installait. Néanmoins, cette fraîcheur fut vite oubliée par la suite, et ce jusqu'à la fin du mois de novembre.

Évolution de l'indicateur thermique national du 1er septembre au 30 novembre 2023 – Via infoclimat.fr

 

Les exemples de périodes de douceur/chaleur en plein automne sont assez nombreux par le passé, notamment depuis le début du 21ème siècle où ceux-ci sont même monnaie courante et se retrouvent quasiment chaque année. On peut par exemple citer l'épisode de chaleur tardive du 18/19 octobre 2021 (jusqu'à près de 31°C sur l'Aquitaine), celui du 14 au 19 octobre 2019 (plus de 30°C près des Pyrénées et plus de 28°C entre le Centre et les Alpes) ou encore le coup de chaleur des 12 et 13 octobre 2018 où on avait pu relever jusqu'à 29.5°C à Châteauroux, 29.4°C à Nevers et 28.8°C à Bourges.  

Retrouvez d'autres exemples de ce type d'épisodes dans notre chronique depuis 1850 >> ou dans notre Almanach >>

 

 

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Notre ville de BRUXELLES

 

Bruxelles est la capitale de la Belgique, de la Communauté flamande, de la Communauté française de Belgique et de la région de Bruxelles-Capitale. C’est aussi le siège de la plupart des institutions de l’Union Européenne (Bruxelles est donc considérée comme la capitale de l’Union), ainsi que de nombreuses organisations internationales, dont l’OTAN.

Sa superficie est de 161 km² pour une altitude de 62 m.

Sa population est d’environ 1.200.000 habitants

 

Le climat de Bruxelles est océanique dominant avec quelques influences continentales. Il pleut en moyenne 130 jours / an avec un cumul de 818 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1684 h.

 

L'histoire de Bruxelles : Notre ville voit le jour au 11è siècle, construite par les Ducs de Brabant. En se développant, la ville devient en 1100, une étape incontournable pour se rendre à Cologne ou à Bruges. Elle est alors agrémentée de faubourgs, de quartiers pour installer tous les artisans de la ville. Bruxelles devient par la suite une ville gouvernée par le Duc Philippe de St Pol, puis par Philippe le Bon qui décide lors de son règne, d’en faire son lieu de résidence. Bruxelles connait un essor économique. Les métiers de luxe et notamment l’orfèvrerie, les métiers du cuir et de la décoration se développent. Sous les Habsbourg et Philippe II, la ville ne perd pas de sa notoriété, mais l’arrivée des Espagnols en 1568 ne ravit pas les habitants de la ville qui se révoltent. Bruxelles devient dès 1695, un champ de Bataille au cours des Guerres menées par Louis XIV. Petit à petit, elle se reconstruit. Des monuments viennent embellir la ville, qui entre 1815 et 1830, devient le lieu de prédilection du Roi des Pays-Bas. La Révolution éclate cette même année et permet à la Belgique de devenir Indépendante. Des travaux de restaurations et de transformations sont entrepris au 20ème siècle. Mais au cours de la Seconde Guerre mondiale, Bruxelles est bombardée et assiégée par les troupes allemandes. Elle n’est libérée qu’en 1944 par les Anglais, mais continue d’être la cible des bombes volantes de l’Allemagne jusqu’en 1945. La ville s’en sort grandie. En 1958, elle accueille ''l’Exposition internationale et universelle'', entre dans l’Union Européenne et adhère à l’OTAN, en 1967. En 1970, la région flamande, la région wallonne et la région Bruxelles-capitale sont créées. Chacune ayant son propre gouvernement. Bruxelles, contrairement à ses voisines, reste une ville bilingue.

 

Les principaux centres d’intérêt de Bruxelles sont :La Grand-Place, les Galeries royales Saint-Hubert, les Galeries Agora et Bortier, le Passage du Nord, l’Eglise Sainte-Catherine, le Sablon (quartier des antiquaires), le Palais des Beaux-Arts, la Basilique du Sacré-Cœur à Koekelberg, la porte de Hal, sans oublier le célèbre Manneken-pis.